Dance, Love & Forgive!

Dimanche 22 novembre, 19h30, deux Brésiliens, une Japonaise, une Canadienne et une Belge entrent dans un café de Commercial Drive, dans le but d’aller écouter de la musique live africaine. Mais qui donc a bien pu avoir cette drôle d’idée? Je vous laisse la chance de le deviner…
À peine assis, une dame surgit des profondeurs de la salle :

« 10$ for the cover, please! » 

« Ah… Ah bon? Mais nous sommes pauvres nous, étudiants que nous sommes! 10$ pour quoi faire? Et puis d’abord, c’était pas noté sur le site internet… Traîtres! » Pensent-ils.

« The artist is fundraising for a Rwandan non-profit organization, he supports a lot his community! » 

« Ooooooook, pour la bonne cause, on ne va pas faire les pingres! », décident-ils d’un commun accord. Nos chers amis avaient presque oubliés que, peu importe tes origines, à partir du moment où tu habites en Colombie-Britannique, tu deviens un accro aux œuvres de charité. What a shame! 

À 20h, la performance commence. Tiens, c’est bizarre, l’artiste semble un peu clair pour être rwandais… Et après 15minutes, nos amis sont prêts à s’endormir, bières à la main. Il n’y a plus de doute, ce n’est décidément pas le chanteur qu’ils attendent! Un coup d’œil par ci, un autre par là, ils réalisent que l’homme est en fait en train de manger et rigoler avec sa famille et ses amis, sans trop de pression: que tu habites en Afrique ou pas, si tu es né là-bas, il y a des choses qui ne changeront jamais. Et tant mieux! 

20h45, l’audience n’en peut plus d’attendre. Mais que fait-il donc?! Quelques minutes plus tard, le voilà qui monte sur scène accompagné d’une dame, arborant tous deux les couleurs de leur pays. Il ne faut pas plus d’une chanson pour que la salle soit transportée dans un pays chaud, où les gens savourent chaque moment et profitent de l’instant.

  
Anglais, Kinyarwanda, Luganda, Zulu et Swahili, les langues se mélangent, des influences Pop, Reggae et Caribéennes se font entendre, les mains, les pieds, les têtes tapent et bougent en rythme.

« Hahahahaha« , Ezra Kwizera is laughing on the scene. « I find there is something funny when I give a performance here, in Canada. People dance, sitting on their seat! Seriously, how do you do that?! Please, stand up and move your body!« 

Bon, au moins le message est clair, et personne n’ose contredire ce qui vient d’être dit. Ni une ni deux, tout le monde se lève, et personne ne se rassoira jusqu’à la fin du spectacle. 

À 22h, avant d’entamer sa dernière chanson, Ezra s’arrête et décide de parler de lui, de son parcours et de pourquoi il a décidé de chanter. Réfugié en Ouganda, il rejoint son pays natal, le Rwanda, après le génocide de 1994. À travers sa musique, il parle de la beauté de son continent, de ses incroyables resources et de ses richesses. Il fait aussi en sorte d’être un modèle, une inspiration pour son pays, afin de l’aider à se reconstruire. En effet, bien que n’ayant pas eu une vie facile, il a tout de même réussi à devenir un des artistes africains les plus remarquables, puisqu’il a déjà parcouru les scènes anglaises, américaines, canadiennes et bien entendu africaines. Il ajoute à cela que, ce soir, au vu des événements actuels, il aimerait que tout le monde chante avec lui dans un esprit d’Amour et de Pardon.

 Il dit également, doucement « Mama Africa, this song is for you. »

Une seule chose à répondre: Bravo.

  
Si vous êtes intéressés par sa musique où désirez tout simplement avoir plus d’informations concernant cet artiste, n’hésitez pas à visiter son site internet en cliquant ici ! 


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