Life is about circumstances. (Part 2)

Mardi soir, tout était planifié pour le jour suivant: j’irai me balader à Granville Island avec un ami et nous terminerons la soirée chez lui à manger une délicieuse pizza végétarienne.

Bien entendu, ma vie à Vancouver ne serait pas la même si je n’étais pas confrontée à quelques imprévus…
Mercredi matin, surprise : mon très cher ami ne m’a pas répondu depuis plus de 10h maintenant. Bon, c’est vrai que ça aurait pu être un problème, mais qui a dit que j’avais besoin de quelqu’un pour m’accompagner là où j’avais envie d’aller? Vous avez raison, personne! Avant donc de commencer ma journée sur la belle Granville Island – séparée du centre de Vancouver par le pont de Granville – j’ai préparé mes trois essentiels :

1. Mon appareil photo

2. Un livre

3. Ma bouteille d’eau mélangée avec des graines moulues de chia.

Après avoir passé trois heures à prendre des photos et à me balader dans cet environnement glacial mais toujours agréable, je décide qu’il est temps pour moi de faire une pause… Au marché intérieur de l’île – l’occasion pour moi de me réchauffer un peu! 

Là-bas, je dois faire face à un terrible dilemme: quelle nourriture choisir? Il y a beaucoup trop de choix… Néanmoins, après 15 minutes à chercher la perle rare, je finis par tomber sur une salade de betteraves plutôt attractive – et non, pas sur un homme! Pas aujourd’hui…
 

hmmmmmmmm
 
Seule à une table avec une superbe vue du centre de Vancouver, j’ai à peine le temps de commencer à manger qu’un couple s’assied à côté de moi: ils sont tous les deux de Sao Paulo, bien qu’ils aient plus une tête asiatique qu’autre chose… Enfin, après quelques temps à Vancouver, on s’habitue à ce phénomène appelé globalisation! Nous discutons voyage ensemble durant plus ou moins une demi-heure; ils me montrent les photos de l’aurore boréale qu’ils ont aperçue à Whitehorse, ainsi que celles de leur trip en traîneau. Évidemment, après tout ça, j’ai terriblement envie de m’envoler pour Yukon… Merci! 

Après qu’ils soient partis, j’espère secrètement avoir l’occasion de commencer à lire mon livre. Mais comme vous le savez, il y a parfois une différence, voire un fossé entre nos espoirs et la réalité… En effet, quelqu’un d’autre prend leur siège quasi instantanément : un homme, habitant à Victoria. Tiens tiens… Quelle coïncidence, je vais justement passer le week-end avec une amie dans cette jolie petite ville! J’en profite donc pour lui demander quelques renseignements. Et vous savez quoi? Le meilleur dans tout ça, c’est qu’une demi-heure plus tard je peux enfin lire en paix!

A 15h45, je décide qu’il est temps pour moi de bouger dans le but de photographier le coucher de soleil sur le pont. J’achète un délicieux cookie, regarde le paysage une dernière fois et commence à marcher quand une galerie d’art attire mon attention. À l’intérieur, une « vendeuse » est en train de parler avec une autre dame et je crois entendre un semblant d’accent français. 

– « Are you from France? », je demande.

– « Yes! »

– « Oh, I come from Belgium! »

Contente d’avoir correctement deviné, je continue ma découverte de la galerie quand, quelques minutes plus tard, la vendeuse s’approche de moi. Nous discutons de tout et de rien et elle finit par m’avouer qu’elle aimerait rester vivre au Canada car elle n’aime pas les français. Étrangement drôle! Elle est bien la première française que je rencontre qui n’aime pas les français! Devant absolument partir, elle s’excuse et m’invite à une réception le jour suivant, où une artiste sera présente. Intéressant! 

Juste à côté de cette galerie s’y trouve une autre, consacrée à l’art des premières nation – dont je suis fan! Je succombe et entre, bien que je sois déjà très en retard sur mon programme… Après tout, comme dirait Oscar Wilde, la meilleur façon de résister à la tentation est d’y céder, pas vrai?

Encore une fois, le vendeur me parle et, comme par hasard, il m’explique que ses parents vivent maintenant dans la partie flamande de la Belgique. Plus étonnant encore, il me dit très sérieusement que, selon lui, Anvers est la plus belle ville du monde. Bon, pourquoi pas… Il me dit également qu’il est allé de nombreuses fois à Hawaii, et notamment à Honolulu. Ça tombe bien, je pars là-bas en janvier! Comme je l’ai fait avec le monsieur de Victoria une ou deux heures plus tôt, j’en profite pour lui demander quelques renseignements. Décidément, j’aime vraiment bien ce genre de coïncidences! 

Quelle journée!, pensez vous certainement. Et vous avez raison: beaucoup de choses que l’on peut qualifiées d’improbables me sont arrivées aujourd’hui. Cependant, mes aventures ne sont pas encore terminées… Sur le chemin du retour, après être descendue du bus, une fille m’arrête. 

– « Hi, it’s not the first time I see you on the bus, I think« , dit-elle.

– « Euh… Hi. Yea, it’s possible, I take this bus everyday. Do you live on that street? »

– « No, a little bit further, just the next one. Where are you from? »

– « Belgium. »

– « So which language do you speak? »

-« French and English. »

– « Ooooh that’s amazing!!! Je parle aussi un peu français!!!

Ok, à ce moment précis je suis sous le choc. Pardon?! Elle parle français?! Elle est chinoise, est arrivée à Vancouver quand elle était enfant et parle… français?! Bon, elle a eu des cours à l’école, et ce n’est pas si étonnant mais… Tout de même, ça commence à faire beaucoup de coïncidences en une seule journée! Sans hésitation, je prends son nom et lui propose de se voir un autre jour, pour qu’elle puisse pratiquer son français. Après tout, elle est ma voisine… 

La question que je me pose maintenant est la suivante : ai-je vraiment une tête super amicale ou les Vancouverois sont définitivement hyper spontanés ?

PS: je vous le jure – sur la tête de ma mère! – aucune de ces histoires ne sont fausses!

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The night before, everything was planned for Wednesday : I’m going to Granville Island with a friend and after we’re eating a super hyper delicious vegetarian pizza at his place. 

Of course, my life in Vancouver wouldn’t be the same if I didn’t have any last minute change…

On Wednesday morning, surprise : my dear friend hasn’t answered to my message for 10hours now. Well, it could be kind of a proble, but who said I needed someone to go where I wanted to go? Yup, you’re right, nobody! So before beginning my day trip in Granville Island – separated from Downtown by a bridge – I packed my three essentials :

1. My camera

2. My book

3. My bottle of water mixed with chia seeds

After 3hours hanging around and taking pictures on this frozen but still enjoyable environment, I decide it’s time for me to take a break… In the Granville Island’s market – an indoor market, as you guessed. 

There, I need to face the second problem of the day: which food will I take?! There are too many choices… What a dilemma! Anyway, fifteen minutes later, I finally see an attractive winter root salad – no… No… Not a man. Not today! 

  

Alone at a table with a view of Downtown, I almost don’t have time to begin my lunch that a couple sits next to me: they are both from São Paulo, even if they look like Asian… Anyway, after few times in Vancouver, you get used to this phenomena called globalization! We discuss travels together during maybe half an hour, and they also show me their pictures of the northern lights in Whitehorse, as well as the ones of their trip in a dogsled. Right now, I would like to take a flight and go to Yukon; thanks guys!
 
When they move on, I secretly hope I’ll have the opportunity to open my book and relax a little… But sometimes, there is a gap, even a hole, between hope and reality. Indeed, someone else takes one of their seat: a man, from Victoria. It’s fortunate because I’m justly going there with a friend this weekend, so he can give me some recommendations. Aaaah, coincidences… I love it! And another half an hour later, I can finally read in peace.

At 3.45 pm, I decide it’s time to move on in order to catch the sunset when I’ll be on the bridge. I buy a delicious cookie, look at the landscape a last time and begin to walk when an art gallery catches my eye. Inside, the saleswoman is speaking with another girl and I can hear a little French accent.

– « Are from France? », I ask.

– « Yes »

– « Oh, I come from Belgium! »

Happy to have guessed correctly, I continue my walk on the gallery but, a few minutes later, she comes to me and we begin to discuss… We talk about everything and nothing, and she confesses she wants to stay in Canada because she doesn’t like the French people… She’s the first French I meet who doesn’t like the other French people. Oddly funny. At the end, she tells me she has to go but before she invites me to a cocktail on the gallery the next day, where one artist will be. Interesting… 

Just next to that first gallery is another one, devoted to Indian art – that I love! I succumb and enter, again, even if I’m totally late on my initial program. The salesman talks to me, again, and by coincidence, again, he tells me his parents are now living in the Flemish part of Belgium. By the way, he’s a big fan of Antwerp and tells me it’s the most beautiful place on earth to live in… Ok, why not! He tells me he went a lot of times in Hawaii, too. Again, it’s fortunate because I’m justly going there on January, so he can give me some recommendations, as the guy from Victoria did an hour or two earlier.

What a day!, you certainly think. I agree with you, many improbable things happened to me. The fact is that it’s not over yet… On my way to go back home, and after going out of the bus, a girl stops me. 

-« Hi, it’s not the first time I see you on the bus, I think », she says.

– « Euh… Hi. Yea, it’s possible, I take this bus everyday. Do you live on that street? »

– « No, a little bit further, just the next one. Where are you from? »

– « Belgium. »

– « So which language do you speak? »

-« French and English. »

– « Ooooh that’s amazing!!! Je parle aussi un peu français!!!« 

Ok, so at that precise moment I was totally confused. What?! She speaks French?! She’s from China, she’s in Vancouver since more than 10years and she speaks… French? Well, she had some classes at school and it’s no so crazy but… Again, a coincidence. It begins to be a lot for a simple Wednesday! Of course I took her name and I offered her to see each other another day, if she wants to practice her French… After all, she’s my neighbor. 

So, what I’m wondering right now is : « Have I a super friendly face or the vancouverites are definitely hyper spontaneous? »

PS: I promise you, none of those stories are a joke!


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